Les derniers kilomètres ont été savourés comme il se doit. Une arrivée à vélo est très particulière et se rapproche fortement de l'arrivée en randonnée. Lorsque l'on voyage en voiture, en train ou en avion, on est pressé de sortir pour se dégourdir les jambes. Le choc des cultures est alors violent. On passe en quelques heures d'immobilité de la France à la Chine. En vélo, on voyage à vitesse humaine. Les changements se font au fur et à mesure, sans précipitation. L'arrivée arrive doucement. Après les efforts physiques, les doutes, les rencontres, les rêves, le terme du voyage se présente finalement. On sait alors que l'on est arrivé, que tout va s'arrêter, que demain il ne faudra pas démonter la tente pour aller voir plus loin. On savoure alors les derniers hectomètres avant d'immortaliser le moment tant attendu et enfin atteint: Spoutnik posé place Tien An Men.
La Chine a énormément surpris notre Papa. Moderne et traditionnelle à la fois, avec de belles routes où les vélos sont prioritaires. Les gens sont chaleureux, souriants, blagueurs, curieux... Un paradis? Peut-être pas quand même. La Chine reste apparemment, une dictature. Entre la frontière et Pékin, les saccoches de Spoutnik ont été fouillées 7 fois! A croire q'un cycliste mal rasé sur un vélo chargé pourrait renverser un gouvernement!
Cela mis à part, la Chine est stupéfiante, de même que Pékin. Papa loge chez les parents de Mélisa, une Insalienne. Il est reçu par ces gens comme un parent.
Le retour en France est prévu aux alentours du 10 août. En attendant, il en profite pour faire du tourisme.
Sont au programme la Muraille de Chine (qu'il a loupé en arrivant faute de carte détaillée), l'armée enterrée, la cité interdite, le stade olympique... Mais ces visites, tout aussi intéressantes les unes que les autres sont pourtant bien fades en comparaison du voyage effectué durant les 5 derniers mois: pas de surprise, pas d'imprévus, peu de rencontres... Pékin est une très grande ville.
Heureusement, certaines situations sont assez atypiques pour nous. Ainsi, alors que Papa se promenait en ville (sans Spoutnik qui est à présent au repos), il est passé devant un coiffeur. La particularité était que ce coiffeur était sur le trottoir. Il s'est donc fait faire un coupe en contemplant le trafic. Prix du service: 5 yuans, 80 centimes d'euros. La coiffeuse en a reçu 10: 5 pour la coupe et 5 pour la photo. Elle était très fière, c'était la première fois qu'elle coupait les cheveux à un européen.
Maintenant que notre Papa se trouve dans une immense ville très moderne, j'espère qu'il va faire l'effort surhumain d'aller dans un cybercafé pour nous envoyer des photos. Je pense aussi que ce serait pas mal s'il pouvait nous donner de plus amples informations sur la vie Pékinoise, l'ambiance avant les jeux...
La suite au prochain épisode!
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Nous n'avons pas d'ordinateur à la maison en ce moment, ce qui rend la mise à jour du blog quelque peu compliquée. En plus de cela, notre Papa et Spoutnik se trouvent en ce moment dans une zone quasi désertique. Il n'y a pas de relais mais pas de prise électrique non plus. Or le téléphone portable qui fait partie du voyage est très gourmand en énergie. Il a un grand écran, plein de lumières de partout qui clignotent sans arrêt... Il est super pour frimer mais pas très adapté à la dure vie de cyclotouriste. Papa attend donc un relais pour envoyer un SMS et il économise la batterie. J'en entends déjà "oui, mais pour décharger une batterie à coup de textos, il faut vraiment en envoyer beaucoup!". Ce n'est pas complètement faux. Tout dépend de la vitesse à laquelle vous rédiger vos messages. Concernant notre Papa, c'est assez long:-)
Il est maintenant à environ 300 kilomètres de la frontière chinoise.Il pourrait arriver à Pékin dans une grosse semaine. L'emploi du conditionnel vient des pluies qui tombent en ce moment dans le sud de la Mongolie et qui ralentissent nos aventuriers: Spoutnik a de la boue plein les pneus et les garde boue et Papa est tout crotté. Ca doit être beau à voir! Bref, on va attendre un peu avant de confirmer au CIO la participation de Papa et de Spoutnik à la cérémoniçe d'ouverture des Jeux;-)
Côté photos, vous vous doutez bien que nous n'avons rien reçu. Je mettrai en ligne dès que possible (dans 10 jours environ je pense) la carte actualisée du trajet. Je suis vraiment désolé pour ce temps d'attente mais les ordinateurs du Conseil général des Bouches-du-Rhône ne sont pas équipés de ports USB. Il m'est donc impossible de transférer des données sur ces machines !!!
Voilà, je trouve enfin le temps de mettre en ligne un article sur nos deux aventuriers. Si l'accessibilité à l'internet est compliquée en Russie et en Mongolie, elle l'est aussi en France. Depuis mon retour à la maison, mon ordinateur portable est en réparation à la FNAC, le fixe de la maison est hors service et mon emploi du temps surchargé de stagiaire (ne souriez pas, c'est vrai!) ne me laisse même pas le temps d'utiliser ceux du Conseil Général. Mais en cette fin d'après-midi, je m'autorise une petite pause. Les factures et les dossiers suspendus peuvent bien attendre!
A presque 12000 kilomètres de nous, Papa et Spoutnik sont arrivés à Oulan Bator hier. Il leur aura fallu 10 jours pour relier Irkoutsk à la capitale mongole. Mais pendant cette durée, beaucoup de choses ont changé.
Evidemment, ils ont passé une frontière et ont donc changé de pays. Mais le changement s'est fait ressentir avant la frontière. Déjà en Russie les gens ont commencé à avoir les yeux bridés. Le cyrilique s'est petit à petit effacé. Il semblerait que ce soit un peu comme en Italie du nord. Ainsi, dans la région de Bolzano, même si l'on est en Italie, les clochers sont très hauts et très pointus, comme en Autriche et très souvent les indications sont données en Allemand puis en Italien. Mais dans cet exemple, la végétation italienne est la même que la flore autrichienne.
Dans la cas de la Russie et de la Mongolie, l'alphabet change, le visage des gens change et la végétation change. Ainsi, les vastes forêts ont laissé place à la steppe et les grands arbres ont été remplacés par des herbacés adaptés au climat semi désertique.
Les paysages mongols sont superbes. Et comme la route n'est pas trop mauvaise et que la circulation est très calme dans ces immenses plaines, notre Papa peut tranquillement admirer le panorama depuis la selle de Spoutnik. Il n'est pas le seul à "être en selle". En Mongolie, tout le monde se déplace à cheval... Parfois sans selle. Le cheval est sans aucun doute le meilleur moyen de locomotion dans ces immenses steppes. Pas de stations services pour les voitures, mais une infinie station service pour les chevaux. A la moindre pause des cavaliers, les montures n'ont qu'à se baisser pour reprendre des forces.
Le long des routes, les troupeaux paissent en toute liberté pas de barrière pour les arrêter. Ils doivent bien savoir qu'il est préférable pour eux de rester autour de la traditionnelle yourte mongole.
Le passage de la frontière russo-mongole a été longue mais pas trop difficile. Il faut dire que les douaniers russes connaissaient déjà Papa et Spoutnik: ils les avaient vus à la télévision la veille. En fait, la télé russe a fait une petite interview de notre Papa devant le lac Baïkal et ce reportage est passé aux informations sur la première chaîne du pays! Bref, notre Papa et Spoutnik sont des stars. Pour les petits curieux, voici le lien: http://www.1tv.ru/news/n123990 (je ne suis pas encore aller voir, faute d'ordinateur. J'espère que ça fonctionne).
Pourtant les douaniers n'en étaient pas à leur premier cyclo. Quelques jours auparavant Eric et Christine étaient passés en provenance de Chine et en direction de la Russie. Eric et Christine sont deux cyclos que Papa a croisés sur la route entre Irkoutsk et la frontière. Ils sont partis il y a quelques années maintenant et ne savent toujours pas quand est-ce qu'ils vont s'arrêter. Ils ont pu donner de précieuses informations à nos aventuriers, notamment sur l'état des routes (ou plutôt des pistes) mongoles. Ils essaient de tenir à jour un site internet (http://balladavelo.net/). Personnellement je dois dire que je n'ai pas très bien compris quand ils étaient partis, où ils étaient passés et ce qu'il avaient l'intention de faire. Si cela est plus clair pour vous, alors laissez moi un message!
Maintenant, Papa et Spoutnik sont tranquillement installés dans un hôtel du centre ville. Ils sont arrivés avant le 13 juillet, date à laquelle se déroule une très grande fête à Oulan Bator. Tous les hôtels sont alors pris d'assaut. Ils repartiront de la capitale mongole le 10 au matin. J'essaierai de mettre en ligne un article et quelques photos d'Oulan Bator si j'ai le temps... Et si je reçois des photos (c'est toujours le même problème!)
A très bientôt.
Libellés : Mongolie, Oulan Bator
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