Marseille-Irkoutsk-Pékin à vélo, un voyage réalisé par Bernard Ollier
Bonsoir. Je profite de l'écriture pour m'échapper un peu de l'INSA et de l'ambiance stressante amenée par les partielles de fin d'année. Papa voyage pour de vrai et nous nous voyageons par procuration. C'est moins fatiguant, moins dangereux... Mais tout aussi passionnant. En fait, j'ai l'impression que ça donne envie de partir pour vivre l'aventure "pour de vrai". Mais trêve de considérations philosophiques.
Voilà maintenant trois jours que notre Papa est arrivé à Irkoutsk. Depuis, il a pris un rythme tranquille: consultation des mails dans un cyber-café (mais toujours pas de photos!), sieste à la datcha, discussion avec Éric, Tatiana et leurs petites... La belle vie...
Il faut dire que les deux derniers jours de route ont été éprouvant, notamment à cause des routes et de la pluie. Les routes étaient montagneuses. Hisser Spoutnik en haut d'une côte pas chose aisée. De plus certaines étaient non asphaltées. Avec la pluie, la terre s'est transformée en boue pour donner les superbes images qui illustrent l'article précédent. L'avantage de ce relief et de ce temps est que les véhicules motorisés vont aussi vite que Spoutnik. Le gros inconvénient est que les risques de casse mécanique sont fortement accrues. La boue et la poussière s'immiscent de partout. Les chocs engendrés par les trous de la route créent de fortes contraintes sur le cadre, les roues et les pneus... Mais pour le moment Spoutnik et ses porte-bagages tiennent le coup.
A Irkoutsk, les beaux jours permettent à Sofia et Ludmila d'aller jardiner à la datcha. La datcha est la maison de campagne des Russes. Ils y ont leur petit bout de jardin. Le matin, les petites partent toutes propres et le soir, Papa comprend qu'elles ont beaucoup travaillé!
Beaucoup d'habitants de Irkoustk (les Irkoustkois?) travaillent dans une usine d'où sortent à la chaîne des avions chasseurs Sukoi. En ce moment c'est la cocarde algérienne qui les décore... Le Papa de Tatiana dessine sur les pièces de métal les traces préparées sur papier. Un travail de patience et de précision!
200 kilomètres avant Irkoutsk, Spoutnik a croisé un de ses frères. Sur son dos, Maxime, parti de Vladivostok en avril et en route vers Mourmansk. Comme lors de toutes les rencontres entre cyclos, échange de photos, mail, informations sur la route... Et puis il a fallu se serrer la main et se dire au revoir et bonne route.
Mais avant de reprendre la route pour Pékin, il faut récupérer le VISA Mongol. Heureusement, Papa peut compter sur l'aide de Tatiana pour l'accompagner et lui faire la traduction. Le précieux document devrait arriver le 26 juin. Si c'est le cas, le départ de la dernière étape aura lieu le 28 au petit matin.
Mais pour le moment, Papa et Spoutnik reprennent des forces en repensant à tout ce qu'ils ont déjà vu et en rêvant à tout ce qu'ils vont encore faire. Libellés : Repos Russe
publié par Le Petit Marseillais #
21:52