Direction Soleil Levant

Marseille-Irkoutsk-Pékin à vélo, un voyage réalisé par Bernard Ollier

mercredi 7 mai 2008

 

Quelque part à 300 kilomètres à l'est de Oufa

Une nouvelle fois, notre Papa est reparti vers l'est, dans la direction du soleil levant. Il a quitté ses amis de Oufa hier matin. Il semble que les adieux aient été difficiles. Des liens forts se sont créés durant ces quatre jours passés à Oufa. Ravil Garipov a recommandé à Papa d'être très prudent, lui a donné des conseils, de la nourriture... Il a même prévenu ses collègues de Tcheliabinsk pour qu'ils lui préparent une chambre! Les étudiants sont venus le voir partir et l'ont invité à repasser quand il voudrait. Si la Russie est réputée pour ses températures glaciales l'hiver, l'accueil des Russes n'en est pas moins chaleureux!
Mais pour arriver à Irkoustk et peut-être Pékin, Papa et Spoutnik ont dû repartir. La route est maintenant très mauvaise. Moscou est loin, les villes de la région ne sont pas touristiques et la frontière avec le Kazaghstan est proche. Autant de circonstances qui font que les chaussées sont mal entretenues. Nous avions déjà remarqué cela lorsque nous étions allés à Saint-Pétersbourg avec Papa il y a trois ans. Les tronçons de routes frontalières sont négligés, parfois même non asphaltés, comme si les deux pays refusaient de jouer un rôle dans la connection du réseau routier entre leurs deux territoires. C'était notamment le cas entre la Lituanie et la Lettonie.
Enfin, si l'état des routes pose problème à Papa, autant pour ses fesses que pour sa concentration, c'est tout de même Spoutnik qui souffre le plus physiquement. Le cadre et les roues sont mis à rudes épreuves lorsque le revêtement devient accidenté. Et puis il y a aussi tout un tas de cochonneries jetés par les automobilistes sur les bas-côtés des routes, et qui aggressent les pneus de Spoutnik. L'un d'entre eux à d'ailleurs été percé aujourd'hui. Cette crevaison a été l'occasion de tester les chambres à air reçues à Oufa. Le diamètre est parfait, mais la valve est un peu courte, ce qui rend difficile (mais pas impossible) le gonflage. Papa est donc rassuré, il a des chambres de rechange compétentes.
Pour ce qui est du paysage, c'est maintenant complètement différent de la région de Moscou. Notre Papa n'est plus dans les grande plaines russes, mais dans l'Oural et ses montagnes russes: ça monte, ça descend, ça monte, ça descend... Et c'est comme ça toute la journée. Le soleil est là mais l'air est vif. Il s'agit en fait d'un climat de montagne: froid la nuit, chaud au soleil et très frais à l'ombre.
Les bouleaux n'ont toujours pas de feuilles. Notre Papa avance donc à la vitesse "printemps". Pour un moyen de transport aussi écologique que Spoutnik, disposer d'une vitesse baptisée "printemps" c'est quand même le top!

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Commentaires:
Benoit, tu peux continuer,a nous faire voyager avec ton Père ces très interessant a bientôt Joelle
 
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