Marseille-Irkoutsk-Pékin à vélo, un voyage réalisé par Bernard Ollier
Pour les fanas de volley, Kazan est le nouveau champion d'Europe après sa victoire face aux italiens de Piacenza le 29 mars dernier. Pour les touristes, Kazan est la cité mère de la cathédrale Notre-Dame-De-Kazan, dont la majestueuse colonnade datant de 1811 donne sur la perpective Nevski. Pour les historiens, Kazan est une ville qui a fêté ses 1000 ans en 2005, ce qui en fait une des plus anciennes villes de Russie. Mais pour les habitants de Kazan, Kazan n'est pas une ville russe: elle est la capitale de la République du Tatarstan, une "république" dont les sous-sols sont riches en pétrole. Pour nous enfin, Kazan est la ville étape de notre Papa.
Il est arrivé dans cette agglomération d'un peu plus de 1605000 habitants située à 800kms de Moscou jeudi 24. Il a retrouvé Helena, une amie de Galina, notre connaissance russe. Helena est infirmière. Elle a pris un jour de congé hier pour faire visiter la ville à Papa. Un guide pour lui tout seul! L'appartement de Helena est trop petit pour loger Papa. C'est donc chez les parents de la jeune infirmière que notre Papa habite. Le problème est que les parents ne parlent que russe. Notre Papa essaie donc de comprendre et de se faire comprendre, mais je crois comprendre que c'est parfois difficile. Mais si les communications internet ne sont pas très bonnes, le téléphone portable fonctionne lui à merveille. Helena et Papa appelle donc régulièrement Galina pour qu'elle puisse faire la traduction.
Pour ce qui est de la ville, il ne semble pas nécessaire de parler et de comprendre le russe pour apprécier la beauté, la modernité et la propreté de la ville.
Ce week-end a lieu la Pâque orthodoxe: deux jours de festivités dans toute la ville. Il s'agit de l'une des plus importantes fêtes othodoxes. Les Russes ont donc insisté pour que Papa passe la fin de semaine avec eux et assiste aux différentes célébrations. Spoutnik patientera donc jusqu'à lundi matin avant de pouvoir se dégourdir à nouveau les pneus. Mais cette pause est aussi pour lui l'occasion de se faire soigner. En ces jours où Papa n'est pas pressé de démonter la tente pour partir, il prend le temps de mettre un peu d'huile dans le pédalier et sur la chaîne, de vérifier la tension des rayons et de traquer les boulons déserrés. Spoutnik repartira donc en forme... Mais pas forcément très propre. En effet, Papa ne lave jamais le cadre afin de ne pas rendre le vélo trop voyant. Un deux roues poussiéreux est moins attirant qu'une belle bicyclette reluisante!
Il est maintenant temps de se quitter. Demain est un grand jour pour Maman: elle court son premier marathon. Si Papa a posé son vélo pour quelques jours, nous (Mathilde, Noémie et moi) enfourcherons les nôtres demain pour pouvoir suivre Maman dans les rues de Lyon.
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publié par Le Petit Marseillais #
19:54