Marseille-Irkoutsk-Pékin à vélo, un voyage réalisé par Bernard Ollier
Bonjour,
Petite devinette pour commencer: que signifie l'entête de ce message? Un marteau piqueur? Non. Une mitraillette? Non. Un pic vert? Non. Une horloge? Non... Aller, je vais vous donner la réponse. Il s'agit du "oui" polonais. "Tac". En entendant les Polonais vous ne comprenez strictement rien si ce n'est ce "tac". A tout bout de champ. "Tac". C'est alors que l'on se rend compte à quel point on dit "oui".
Avec ce fameux "tac", le second mot que Papa a appris en Pologne est "sklep". Le sklep est une petite épicerie. Il s'agit souvent d'une minuscule pièce de quelques mètres de longueur dans laquelle on trouve tout ce dont on a besoin, c'est à dire pour un cyclotouriste essentiellement de la nourriture! Les "sklep" sont très bien pour les cyclistes. Ils sont petits, les propriétaires sont très souvent calmes et accueillants et on trouve ces petites échoppes de partout, même dans le village le plus perdu.
Les routes polonaises sont quant à elles bien différentes des sklep. Il y en a aussi de partout, mais elles sont en très mauvais état. Les pneus et les roues de Spoutnik sont mis à rude épreuve! Heureusement que les Polonais ne sont pas aussi rugueux que leurs infrastructures routières. Marius Zkostowski en est l'exemple même. Papa a rencontré ce Polonais par hasard, au bord de la route. Ils ont dialogué un long moment en Anglais. Marius a beaucoup voyagé en Europe et aux Etats-Unis. Bien que ne se connaissant pas et ne parlant pas la même langue, ils ont tout de suite sympatisé. C'est comme cela que Papa a reçu un mail d'encouragement de Marius accompagné d'une photo de lui avec sa fille.
La météo ne s'est toujours pas réchauffée. Il faut plier et ranger la tente givrée le matin. La manoeuvre n'est déjà pas toujours évidente lorsqu'il fait beau, alors imaginez lorsqu'il fait froid! Enfin, depuis quelques jours le temps est sec, ce qui facilite le séchage de l'abri de toile lors des différentes pauses. En effet, il faut faire sécher la tente pour pouvoir y recoucher le soir d'après. Cela demande donc de bien choisir ses arrêts. Le cyclotouriste est un petit peu intendant.
Dans quelques jours Papa devrait passer la frontière avec la Lituanie. La préoccupation première sera alors de récupérer les VISA russe, kazakh, mongol et chinois. Maman devrait normalement obtenir les précieux documents prochainement pour ensuite les transmettre à l'ambassade française de Vilnius en Lituanie. Papa pourra ensuite les retirer là-bas. Combien de temps cette opération prendra-t-elle? Nous ne le savons pas. Il se pourrait donc que Papa soit contraint de passer quelques jours dans la capitale lituanienne en attendant les VISA. Cela lui permettre de faire un peu de tourisme de façon plus "classique".
Les touristes ne doivent pourtant pas courir les rues de Vilnius. Pourquoi? Tout simplement parce que c'est encore l'hiver aux pays baltes! En France, nous commençons à voir les bourgeons sur les arbres, certaines espèces sont déjà en fleurs, le soleil est de plus en plus haut (lorsqu'il est là évidemment). Bref, on commence à sentir le printemps. En Pologne et en Europe du nord les arbres n'ont ni bourgeons ni fleurs et le ciel est bas, tout comme les températures. Mais Papa a vu quelques cigognes, signe que les beaux jours ne vont plus trop tarder. Encore un peu de patience, le renouveau est pour bientôt!
L'état des routes polonaises... (été 2005, imaginez le ciel en hiver)
Libellés : Tac... Tac tac... Tac
publié par Le Petit Marseillais #
13:09