Marseille-Irkoutsk-Pékin à vélo, un voyage réalisé par Bernard Ollier
Stooooooooppppp!! Arrêt forcé et forcés d'arrêter (ne vous y arrêtez pas, le "s" au second "forcé" n'est pas de trop).
Arrêt forcé, c'est pour Papa. Il est en effet arrivé cet après midi à Vilnius. C'est à l'ambassade française présente dans cette ville qu'il doit récupérer ses différents VISA (faut-il un "s" à VISA?). Maman a posté les précieux documents hier vers 13h30. Evidemment les papiers officiels ne vont pas voyager par vélo et seront donc assez rapidement dans la capitale Lituanienne. Il faut cependant leur laisser le temps d'arriver. Lundi? Mardi? Nous n'en savons rien mais Papa est sur place et ira dès lundi à l'ambassade pour se tenir au courant de la situation.
Ces quelques jours à patienter vont être l'occasion pour lui et Spoutnik de se reposer. Pas question de dormir sous la tente, d'autant plus que ce n'est pas facile de trouver des campings dans les grandes villes, qui plus est à cette saison. Nos deux aventuriers sont donc dans une auberge de jeunesse très très bien semble-t-il.
Nous espérons aussi tous que Papa prendra le temps pendant cet arrêt de nous envoyer des photos plus récentes. Il est certain qu'il préfère être sur Spoutnik que face à un ordinateur, surtout lorsque le clavier de ce dernier est en QWERTY, mais les photos permettent de donner un peu plus de vie au texte et montrent bien l'ambiance.
En passant en Lituanie, il a avancé sa montre d'une heure. La Lituanie passe-t-elle, elle aussi à l'heure d'été, je ne le sais pas mais je vous promets de vous transmettre l'information dès que j'en saurai plus. Lorsqu'on est sur le vélo, le changement d'heure importe peu,mais en étant à l'hôtel, il va bien falloir que Papa s'adapte à l'horaire locale. Il pourra donc nous dire si les Lituaniens changent d'heure.
Forcés d'arrêter, c'est pour tous les gens qui n'ont pas compris que notre Papa est un vrai aventurier. Voilà la source de cette remarque. La fédération Française de CycloTourisme (FFCT), a organisé un voyage à vélo entre Paris et Pékin. 100 cyclotouristes se sont élancés depuis la Tour Eiffel le 16 mars dernier. Il s'agit d'un "voyage organisé". Les étapes sont faites d'avance, il y a des suiveurs, des gens sont allés repérer pour que tout se passe bien... Et c'est très médiatisé.
Noémie et Mathilde en ont donc marre d'entendre leur copines leur dire qu'elles ont vu leur Papa à la télé. De son côté, maman a parfois du mal à expliquer à ses collègues que son mari est parti seul. Personnellement je suis agacé par ceux qui me dise "ah oui, le truc à vélo avec Sarko" (le voyage est parrainé par le gouvernement, et évidemment le nom de Sarkozy est cité sur la page d'accueil). Ce type de voyage est certainement une expérience, mais elle n'a aucun cas la dimension de celle que vit notre Papa et tous les cyclotouristes qui partent en autonomie.
En effet, partir avec un groupe organisé ne laisse pas de place à l'imprévu. Les petits désagréments de VISA, qui font ensuite de bons souvenirs, ne sont pas là. Lorsque l'on est au sein d'un groupe aussi important on reste avec le groupe et on ne peut pas découvrir la culture des pays traversés, on ne peut pas parler avec les gens, on ne peut pas faire de camping sauvage... Et puis on ne peut pas aller faire les courses!
Or faire les courses est un super moment lorsque l'on fait du cyclotourisme! Pédaler donne faim. En rentrant dans le magasin on veut tout acheter, tout semble bon. On se fait plaisir, on achète que ce que l'on aime. Pas d'histoire de régime étant donné que tout sera éliminé dans les heures suivantes. Le supermarché est aussi un endroit où l'on découvre vraiment le pays et ses habitants: ce qu'ils mangent, comment sont les prix, leur regard vis à vis d'un cyclotouriste...
Et avec ceci?
Ce sera tout, merci. Au revoir.
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publié par Le Petit Marseillais #
18:51