Marseille-Irkoutsk-Pékin à vélo, un voyage réalisé par Bernard Ollier
Bonsoir à vous tous!
Nous étions impatients de recevoir des photos, c'est maintenant chose faite. Le précieux CD-Rom est arrivé ce matin à la maison et avec lui 254 photos. Autant vous dire que nous n'allons pas toutes les afficher sur le blog. Il y a en beaucoup et puis certaines sont en plusieurs exemplaires, parfois jusqu'à 10 identiques! Le plus drôle lorsqu'il y a une série de photos identiques, c'est de les faire défiler les unes après les autres très rapidement. Vous obtenez alors une animation des plus hilarantes. Testez chez vous, vous ne serez pas déçus!
254 photos en deux semaines, c'est un bon score! On pourrait penser au premier abord que prendre une photo lorsque l'on est cyclotouriste est quelque chose de facile. Il s'agit en fait d'un exercice prenant. Il faut en effet s'arrêter et trouver un endroit pour Spoutnik. L'endroit doit donc présenter un peu d'espace et laisser le globe-trotter en sécurité. Hors de question de stopper dans un virage sans bas-côté (même si la vue est imprenable). En plus de cela prendre un photo signifie s'arrêter. Si vous êtes en montée, vous devez couper votre effort et la reprise est très dure. Si vous êtes en descente, il faut freiner, ce qui n'est pas toujours facile selon la vitesse à laquelle vous roulez. Pour finir, l'auto portrait demande un support (barrière, panneau, banc, arbre...). Bref, prendre une photo est parfois plus difficile que de faire Marseille-Pékin à vélo! Mais en tant que cyclotouriste Papa a tout son temps. Ce n'est pas comme les coureurs de la Pierra Menta.
Le week-end dernier avait lieu à Arèches-Beaufort la plus grande course de ski alpinisme du monde (parole de marseillais): la Pierra Menta. Benoît est allé voir Raphaël, un de ses copains de l'INSA qui faisait la course. Le résultat est clair: c'est un sport de fous. Rallier Pékin à Marseille sur Spoutnik est une promenade de santé comparé à l'effort fourni par les 400 coureurs de "la Pierre". Ceci dit, l'ambiance au long de la course est géniale et les personnes aimant la montagne et le ski de randonnée sont invitées l'année prochaine sur les pentes du Grand Mont.
Mais ne nous éloignons pas de notre thème principal et revenons à notre Papa. Il se trouve ce soir entre Fürstenwalde et la frontière Polonaise. Il a peu roulé aujourd'hui et roulera peu demain. Après 20 jours sur le vélo il prend deux jours de repos. Il temporise un peu pour arriver demain soir chez Michal Mazur à Gorzow Wiekopolski. Michal est un jeune cycliste polonais que Papa et Benoît avait rencontré en allant à Saint Pétersbourg il y a 3 ans. Il les avait accompagnés pendant près de 15km pour leur montrer la route. Ils avaient alors sympatisé et s'étaient promis que si Michal venait en France il serait le bienvenu chez les Ollier et que si un des Ollier venait à voyager en Pologne, il serait le bienvenu chez Michal. La famille Cyclotouriste n'a qu'une parole.
Sinon, malgré le froid, notre Papa est ravi. Spoutnik se comporte bien, la tente remplit sa mission et le duo réchaud/thermos lui fournit une tasse d'eau chaude toutes les heures.
Le reste de la famille s'organise pour fournir à Papa les renseignements dont il a besoin (météo, distance entre deux villes, nouvelles de Marseille, nouvelles dans le monde...) Chacun est à son poste, une vraie équipe! Il faut dire que pour se séparer comme ça il faut être vraiment soudés. Cette remarque peut paraître paradoxale mais elle est pourtant véridique. Laisser partir son Papa (ou son mari selon le point de vue) demande d'avoir totalement confiance en lui. De la même façon il faut bien connaître ses enfants et sa femme pour les laisser seuls et partir si loin. Il semble que nous puissions dire que "ce n'est qu'en étant proche que l'on peut partir loin".
Nous vous laissons méditer sur cette conception des relations familiales. A bientôt.
PS: vous ne l'avez peut-être pas reconnu mais c'est notre papa déguisé en cyclotouriste sur la photo!
La Pierra Menta
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publié par Le Petit Marseillais #
21:20